L’équipe ECOGEN du LIPME (INRAE-CNRS) du centre INRAE Occitanie-Toulouse, à travers le projet OPTIMA, a lancé une expérience participative dans 11 départements du Sud-Ouest (Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Gers, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne, Ariège, Aveyron, Aude, Pyrénées Orientales, Lot-et-Garonne) et 56 parcelles de particuliers. Elle vise à définir une carte génétique de l’adaptation de la plante modèle Arabidopsis thaliana à son environnement (sol, microbiote, climat).
En effet, on trouve dans la littérature scientifique de très nombreuses recherches sur les capacités d’adaptation des plantes à un environnement changeant mais les études menées se sont essentiellement intéressées aux variations environnementales d’un point de vue climatique. Or, l’environnement de la plante est beaucoup plus complexe. Il est aussi composé du sol et de son microbiote.
C’est à l’ensemble de ces composantes écologiques qu’a décidé de s’intéresser l’équipe de recherche en prenant l’exemple de la plante A. thaliana, plante modèle en biologie moléculaire mais avant tout une plante sauvage présente dans toute la zone géographique concernée. En effet, à partir de missions de terrain dans cette région, l’équipe du laboratoire a observé qu’A. thaliana pouvait vivre dans des habitats très contrastés (prairies permanentes, murs, fossés, champs cultivées, parking…) et s’est posée les questions suivantes : à quelle composante écologique est adaptée A. thaliana ? Quels sont les gènes permettant cette adaptation ?